La durée d’un suivi ... propre à chaque patient
- Aurore
- 30 déc. 2018
- 3 min de lecture
"Combien de séances il me faut ?"

Une des premières questions des personnes que je rencontre en consultation, concerne la durée du suivi. D'emblée, un élément à prendre en compte est le fait que le patient peut décider de mettre fin à la thérapie quand il le désire. Un autre point important est de dire qu'il n'y a pas deux suivis similaires.
La durée dépend de nombreux éléments...
1. Le niveau de détresse ou de mal-être du patient
Une psychothérapie et donc sa durée diffèrent en fonction des besoins de chacun. En effet, il faut prendre en compte pour déterminer la durée : le niveau de détresse ou de mal-être qui amène la personne à venir consulter.
2. L'implication et la motivation du patient
Ensuite la motivation et l'implication du patient sont déterminantes au cours du traitement. Il s'agit de savoir si la personne est attentive lors de nos échanges et réceptive à ce que le thérapeute lui renvoie, et à quel point la personne est désireuse ou non de changer certains comportements inadaptés, cela suppose une mise en pratique des conseils apportés, entre les séances.
3. Le soutien de l'entourage
Le soutien que reçoit le patient au début de la thérapie est essentiel. Heureusement, cette composante peut rapidement évoluer si nous travaillons à ce que la personne réussisse plus facilement à exprimer ses besoins; le fait de les identifier en séance de thérapie représente un premier pas pour que l’entourage puisse mieux comprendre ce que la personne vit.
4. Le temps d'attente avant de décider de se lancer dans une thérapie
Un autre facteur déterminant est le temps d'attente avant de consulter. Il est évident que les
personnes qui consultent dans un temps rapproché par rapport à un évènement traumatique ont plus de chances de voir leur thérapie être efficace, mais aussi plus rapide. A contrario, la thérapie risque d'être plus longue et plus difficile pour les personnes qui ont accumulé beaucoup d'affects pénibles en lien avec des évènements de vie douloureux et anciens.
En thérapies cognitives et comportementales, la durée est fixée à l'avance, il est question de 10 séances pour une dépression mineure par exemple ou de 20 séances pour une phobie sociale.
En tout état de cause, il se trouve que, pour ma part, je ne pratique pas de thérapie type cure psychanalytique, le suivi ne s'étend donc pas sur des années. Cela dépend donc de la problématique pour laquelle les personnes consultent mais également des objectifs thérapeutiques et de l'avancée évaluée par la personne et le thérapeute.
S'il me fallait finalement répondre à cette question, je parlerai plutôt d'une durée moyenne de prise en charge plutôt que d’un nombre de séances précis fixé à l’avance. Cette durée moyenne serait de 6 mois.
En pratique, il arrive que des patients arrêtent le suivi trop rapidement avec l'idée d’avoir réussi à régler une des problématiques actuellement présentes, persuadés ou s'en persuadant... Néanmoins, il est fréquent dans ce genre de cas, qu'ils soient amenés, par la suite, à revenir me voir - parfois bien des années plus tard - pour un travail plus profond sur eux-mêmes. Le risque en interrompant (peut-être) prématurément sa thérapie est de ne pas s'être donné le temps de comprendre son fonctionnement et pourquoi nous avons tendance à nous comporter de telle ou telle façon.

Quand un suivi se termine d'un commun accord, il arrive que certaines personnes ressentent le besoin de garder un contact en me donnent simplement des nouvelles par courriel ou en me posant quelques questions concernant une situation présente sur laquelle ils peuvent avoir besoin d'un regard extérieur car c'est aussi cela qu'on recherche quand on démarre une psychothérapie.
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